5. Au nom du père, du fils et de saint Verdi (27.04)

Dans un 19e siècle marqué par les valeurs de la Révolution française, les musiciens italiens, hermétiques à la symphonie classique et au romantisme allemand, ne se consacrent qu’à l’opéra. Mais à un opéra devenu mélodrame et geste politique avec son héraut Giuseppe Verdi, dont la puissance des chœurs traduit l’aspiration des Italiens à se libérer de l’occupation pour créer une patrie unie, indépendante et libre.

Vincenzo Bellini débarrasse l’opéra de ses bouffonneries. Sa Norma converge vers un seul but : des airs à la mélodie dépouillée et somptueuse, qui se déploie jusqu’à l’incandescence, au paroxysme de l’émotion humaine. Le mystère de la musique de Chopin, qui n’admirait que Bellini, lui doit beaucoup.

Dernier grand héritier d’une tradition qui influence la musique occidentale à sens unique depuis 1600, Giacomo Puccini publie Tosca en 1900, chef-d’œuvre fin de règne qui intègre la richesse orchestrale et harmonique du romantisme allemand tout en perpétuant l’art du Cantabile.