1. Schubert, la vocalité

En 1815, Schubert a 18 ans. Il met en musique près de 150 poèmes qu’il joue dans les réunions privées des salons viennois organisées autour de lui.

Le Lied, cette chanson intimiste pour voix et piano, berceau de la musique romantique allemande, est né. Schubert en composera près de 600 durant sa brève existence et demeure à ce jour le maître du genre. On comprend pourquoi en écoutant la puissance saisissante du Lied   Le roi des Aulnes (poème de Goethe).

Son deuxième Impromptu pour le piano, un jaillissement aquatique interrompu par des épisodes menaçants, montre une autre facette du romantisme schubertien : des morceaux brefs, de forme libre, fragmentés, aux couleurs nouvelles, qui emportent l’auditeur dans un rêve.

Enfin, Schubert, contemporain de Beethoven, prolonge l’héritage classique avec une vingtaine de Sonates pour le piano, dix Symphonies et quinze Quatuors  à cordes. Son merveilleux 14e  Quatuor La jeune fille et la mort combine des contrastes extrêmes avec la tendresse vocale de mélodies d’inspiration populaire.