2. L’empire du chant soliste (18.11 / 25.11)

L’humanisme de la Renaissance aboutit à Giuseppino, castrat célèbre qui exigeait de chanter tous ses airs de bravoure couvert de chaînes, quel que soit le sujet. La naissance de l’opéra consacre l’empire du chant soliste et enflamme les foules dès 1600. Désormais, des orchestres accompagnent les voix. Une histoire captivante doit être racontée, servie par un spectacle à couper le souffle, avec un seul but : émouvoir.

Au début du 18e s., on représente 40 opéras par an dans les quatorze théâtres de Venise. La splendeur des airs de Cavalli et de Vivaldi y font chavirer les publics entre 1640 et 1740. A Naples, le grand Alessandro Scarlatti, admiré par Mozart, compose 115 opéras.

A Rome, la tension entre profane et sacré se résout de la meilleure des manières, l’émulation. En 1600, Cavalieri compose le premier opéra biblique sans jeu scénique, un oratorio. Carissimi y combinera lyrisme opératique et dissonances polyphoniques pour produire la plus céleste des musiques. Et dans l’intimité des palais, c’est le raffinement des chansons accompagnées au luth qui ravit la noblesse.