1. Rachmaninov (1901), Concerto pour piano n°2 (05.10.24)

Quiconque réentend le Deuxième Concerto pour piano de Rachmaninov après l’avoir entendu pour la première fois des années plus tôt, retrouve immédiatement les sensations éprouvées cette première fois.

L’état de grâce qui permit à Sergueï Rachmaninov (1873-1943) d’écrire ce joyau de la musique postromantique est probablement lié au cuisant échec de sa Première Symphonie, composée en 1895, qui le plongea dans une profonde dépression et l’empêcha de composer pendant trois ans. Rachmaninov allait douter durablement de sa capacité à composer, alors qu’il était l’un des plus grands pianistes de son temps.

La magie du Deuxième Concerto pour piano résulte aussi de la passion exclusive que Rachmaninov avait pour une époque romantique désormais révolue. Son Concerto déploie une virtuosité incandescente qui sert des thèmes sublimes et simples dans chacun des trois mouvements, où le piano et l’orchestre s’unissent avec une évidence enchanteresse, fluide et fusionnelle.