CHF 60.- / place
ou
Sa 27 septembre 2025, de 10h à 13h
Salle Trocmé, 2 rue du Jura, 1201 Genève (à 3 mn à pied de la gare)
L’atelier ne demande pas de connaissances musicales. Il comprend des activités d’écoute sur des enregistrements, et des explications illustrées au piano et en images
Pause café et polycopié (env. 20 pages) inclus
Achat des places ou réservation en ligne (obligatoire)
Le 1er mai 1761, Haydn (1732-1809) est engagé comme vice-maître de chapelle à la cour du prince austro-hongrois Paul II Anton Esterházy. Sa charge consiste à créer de la musique pour l’agrément de la cour et à diriger l’orchestre du prince formé de 15 excellents musiciens. De 1761 à 1765, il se consacre surtout à composer 19 nouvelles symphonies.
Ainsi commence une révolution majeure qui renouvellera la façon d’écrire de la musique avec l’invention de la forme instrumentale la plus élaborée de l’histoire, une dramatisation du discours musical, le développement du thème musical qui, par son caractère, son importance et ses retours réguliers, est à la musique ce que le personnage principal est au roman.
Les 104 Symphonies de Haydn représentent un ensemble d’une inventivité et à d’une diversité inégalée. L‘atelier vous présente trois Symphonies composées à trois différentes périodes créatrices de Haydn, synthèse de l’évolution de son style et du style classique.
I. Période 1761-1765, Les premiers chefs-d’œuvre
Les Symphonie 6, 7, 8, Le Matin, Le Midi, Le Soir (1761) sont toniques, fraîches et colorées comme un jour de mai. Elles mélangent les traits du concerto grosso baroque, un orchestre d’une quinzaine de musicien où des petits groupes de solistes dialoguent avec l’ensemble – et le style classique naissant – thème caractéristique, mise en valeur de tous les instruments, disparition du clavecin.
II. Période 1766-1775, Sturm und Drang
La Symphonie n° 49, « La Passion », exprime la passion du Christ dans une période créatrice inspirée par le courant littéraire et qui mènera au romantisme. La somptueuse musique de Haydn, exceptionnelle par sa tension dramatique, par ses contrastes de tempo et d’harmonies, y est à la fois plus expressive que celle de Mozart et plus spirituelle que celle Beethoven.
III. Période 1791-1795, londonienne
La Symphonie n°93 est la première des douze Symphonies dites londoniennes (n°93 à 104). Devenu indépendant, Haydn les compose à Londres pour les Concerts Salomon, des concerts publics payants. L’orchestre dépasse 50 instrumentistes, les phrases sont plus amples, les contrastes harmoniques et d’intensité plus affirmés. S’y ajoute l’humour. A la fin du 2e mouvement, alors que tout s’estompe dans une élégance aristocratique, le pet tonitruant d’un basson vient casser l’ambiance. Oser cela valut à Haydn d’être considéré comme un frère par les Londoniens.