CHF 60.- / place
ou
Sa 17 janvier 2026, de 10h à 13h
Salle Trocmé, 2 rue du Jura, 1201 Genève (à 3 mn à pied de la gare)
L’atelier ne demande pas de connaissances musicales. Il comprend des activités d’écoute sur des enregistrements, et des explications illustrées au piano et en images
Pause café et polycopié (env. 20 pages) inclus
Achat des places ou réservation en ligne (obligatoire)
Haydn est l’inventeur du genre Quatuor à cordes (deux violons, alto et violoncelle) qu’il compose toujours par séries de six. Il adopte la même architecture que dans ses Symphonies, quatre mouvements rapide-lent-menuet-presto, développe le discours thématique et expérimente de nombreuses formes pour chaque mouvement. Il met d’abord en valeur le violon, puis libère le violoncelle de sa fonction d’accompagnateur, ce qui lui vaudra les critiques virulentes des professeurs de la polyphonie baroque, puis atteint la plénitude de l’expression des quatre voix. Les 68 Quatuors de Haydn sont l’une plus belles productions musicales de l’histoire, alliant la puissance de l’orchestre, le raffinement du soliste et un équilibre sonore idéal inspiré de la Renaissance.
Cet atelier vous présente trois splendides Quatuors composés à trois périodes différentes, de la première maturité à la plénitude absolue.
I. Quatuor opus 20 n° 5 en fa mineur (1772)
Ce splendide quatuor de la période Sturm und Drang se distingue par son dramatisme intimiste. Le violon y occupe une place prépondérante, en dialogue avec les trois autres. La fugue finale à deux sujets reprend l’héritage baroque de Bach, mais pour innover en offrant une pleine égalité aux quatre instruments.
II. Quatuor opus 50 n°4 en fa dièse mineur (1787)
Quatuor dont le premier mouvement est tout entier construit sur un motif de trois brèves et une longue qui préfigure le thème du destin de la 5e symphonie de Beethoven. Ce quatuor préfigure surtout Schubert par la plénitude de son énergie sonore aux accents à la fois populaires et lyriques et par son extraordinaire richesse harmoniques.
III. Quatuor opus 76 n°1 en sol majeur (1797)
Dans ce quatuor à la beauté ultime, les quatre voix occupent désormais tout l’espace sonore, les contrastes d’intensité, l’utilisation des silences, les surprises de type décharge électrique dans le menuet, ou encore la splendeur du mouvement lent, nous remplissent simplement de joie.